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 Ce site est le "blog" d'EFB. Vous y trouverez des articles, des cours, des liens, des nouvelles, des documents divers mis à votre disposition. En échange, je suis preneur de vos commentaires...

 

  Aquesta plana és el "blog" de n'Esteve. Hi trobareu articles, classes, adreces, noticies, documents diversos dels que podreu disposar. En contrapartida, m'agradaria rebre'n els vostres comentaris...

 

 Esta página es el "blog" de Esteve. En ella encontrareis artículos, clases, direcciones, notícias, documentos diversos puestos a vuestra disposición. A cambio, os agradecería que me mandaseis
vuestros comentarios al respecto...

21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 21:33

 

Voici un bon papier (une fois n'est pas coutume) dans la presse (il faut dire qu'il s'agit de la presse "alternative" : Agora Vox, le média citoyen). Bravo!

On peut y lire, entre autres: 

"Etat des lieux à l'aube du 3ème plan : où en est-on en France ?

A l'issue de ce second plan, la France est au milieu du gué. Tout le monde sait désormais que la France a 40 ans de retard sur les autres pays et qu'il faut se mettre à niveau. Les prises en charge psychanalytiques doivent être abandonnées. Les seuls progrès possibles pour les autistes en l'état actuel des connaissances seront obtenus en les sortant du milieu psychiatrique pour les inclure dans le milieu ordinaire le plus possible, à l'aide d'interventions éducatives précoces (dès 3 ans voire avant) et d'une scolarisation assistée par des auxiliaires de vie, autant que de besoin. Mais les moyens financiers nécessaires restent majoritairement accaparés par “l'ancien système” des hôpitaux de jour psychanalytiques et des Instituts Médico-Educatifs qui vont à l'opposé de la logique d'inclusion voulue par les associations de familles et préconisée par l'Europe.

Le blocage est surtout culturel. Chez les “soignants” des hôpitaux de jour comme chez les éducateurs spécialisés ou psychologues travaillant dans le médico-social, les idées psychanalytiques restent très influentes du fait de leur prédominance dans les formations professionnelles. Les prises en charge recommandées par la HAS comme le TEACCH ou l'ABA sont méconnues, caricaturées et vilipendées comme relevant du “dressage”. L'intensivité nécessaire n'est pas comprise, en raison d'une vision dépassée du handicap. On considère que les handicapés sont incapables d'arriver à progresser suffisamment dans leur grande majorité, ce qui est faux. A partir de cette idée erronée, beaucoup en concluent qu'il ne sert à rien de les stimuler, et qu'il vaut mieux les laisser tranquilles, se contentant de les “accompagner”. On a donc une vision compassionnelle du handicap qui justifie de ne rien faire. Les lieux de prise en charge tendent alors vers la garderie."

 

lire le papier en entier

 

Lire la lettre d'un député (socialiste) européen sur la question. Il vient d'être élu Vice-Président du groupe "Autisme" de l'Assemblée nationale et se donne comme objectif: "Faire avancer en France les méthodes comportementales et éducatives en s'inspirant de ce qui se fait en Belgique".

 

IL EST ENFIN SORTI !!! Voici le texte complet du 3ème Plan présenté par la Ministre Mme. Carlotti le 2 mai 2013.

 

En voici un comlpte rendu paru dans Doctissimo

Et voici une réaction positive à sa publication.

 

Les psychanalystes, comme de bien entendu, ne sont pas contents. Voir, par exemple, ceci:

Et, comme prévu, ils sortent l'artillerie lourde. Voici un certain nombre de liens (je les posterai au fur et à mesure) vers des réactions outragées, où ils parlent même de "chasse aux sorcières" dont ils se sentent victimes. On aura tout vu...

Lien n°1

Lien n°2

Lien n°3. Il s'agit cette fois-ci du Collectif des 39 contre la nuit sécuritaire (encore eux!) qui s'adresse directement à Monsieur le président de la République (excusez du peu). Comme le dit l'une de mes collègues, qui sait très bien de quoi elle parle:

 Il ne leur reste plus que le président de la République ? Le plan est sorti avec son accord, sauf erreur de ma part. 

 Jamais je ne comprendrai leur insistance à classer les personnes autistes, pardon les "sujets dits autistes", dans les malades mentaux. Il est vrai qu’ils ont harcelé le ministère Carlotti pour vendre l’idée qu’il y avait au grand maximum 50.000 personnes autistes, les autres étant psychotiques. Cela doit expliquer l’étude de prévalence a minima que le cabinet voulait nous fourguer.

Il faut être terrifié devant tant d’acharnement ou rire de la bêtise toute-puissante, poussée dans ses retranchements ?

Et ces gens-là nous font des leçons de morale et d’humanisme ? J’en ai la nausée.
J’ai honte de mon pays.

____________________ 

Ecouté à la radio. (je ne sais pas combien de temps ce lien va rester actif. Essayez tout de même).

Certes, il vaut mieux entendre ça que d'être sourd; mais quel culot cette Caroline Eliacheff !!!

__________________________

 

Comme de bien entendu, l'un des points qui fâche est, encore et toujours, celui de l'évaluation, à laquelle les psychanalystes veulent farouchement continuer à échapper pour masquer l'absence, pourtant criante, de résultats de leurs interventions et que le Plan préconise largement. 

 Exemple et illustration des rapports entre les psychanalystes et l'évaluation:

Le numéro, daté février 2010, de la revue de l'école de la cause freudienne (Le Nouvel Ane - le magazine international lacanien) a pour titre "Evaluer tue".


A la page 19 de ce numéro, nous pouvons lire les phrases suivantes :

- "Les évaluateurs sont d'ailleurs souvent de petits vichystes installés et infiltrés partout, qui veulent mettre tout le monde au pas"

- "Le jour où il y aura des procès pour crime contre l'humanité pour juger les évaluateurs, ils ne pourront pas se défausser "

Cette page 19 est illustrée par une machine de mort franquiste (le "garrote vil")

La dernière section de cet article, intitulée "Juger les évaluateurs", se termine sous la forme du dialogue suivant :

"- La défense d'Eichmann consistait à dire : "J'ai exécuté les ordres." Et il a été pendu.

- Je ne suis pas pour les fusiller tous, mais seulement quelques-uns, pour l'exemple.

- Vous parlez par métaphore, ami !"

Toujours le sens de la mesure, ces chers psychanalystes amis de la liberté et respectueux des droits de la personne...

__________________________

Et encore une lettre ouverte, une! Et cette fois-ci, on y parle même de notre KOllectif, en phantasmant sur le "K" à la place du "C". Les pauvres, s'ils en connaissaient l'origine...

 

Lettre ouverte à Madame CARLOTTI, ministre déléguée aux affaires sociales et à la santé

par Christine Gintz* psychiatre et psychanalyste dans la région de Grenoble

Madame la Ministre,

 Votre plan autisme a été dévoilé il y a quelques jours dans la presse, et, après lecture, je voulais vous dire ma consternation. Certes, il va dans le sens des recommandations de la Haute Autorité de la Santé (HAS), pour autant vous savez que des recours sont déjà engagés contre ces recommandations que de nombreux professionnels et parents d’autistes estiment aberrantes. Certes, il répond en partie aux revendications de certaines associations de familles auxquelles des praticiens font miroiter des résultats qui les font espérer beaucoup. 

 En dépit de ce vernis d’un consensus apparent, je vous adresse ces quelques remarques : 

 Observons d’abord, que l’autisme n’est pas une maladie, mais un syndrome, c’est-à-dire

un ensemble de symptômes dont les causes sont multiples, et encore très mal connues. Cette multiplicité des origines de la maladie explique que certains patients parviennent, malgré leurs diffcultés, à des professions intellectuelles brillantes sans l’apport des thérapies

éducatives que votre plan entend valoriser puisque ces méthodes n’avaient pas encore cours dans leur enfance… Mais il est vrai que d’autres sujets demeurent durablement dans une situation de grand handicap.

Dans ces conditions, comment étudier l’effcacité d’une technique alors que les populations de départ sont aussi hétérogènes ? Pour ne parler que des autismes d’originegénétique -ceux sur lesquels vous vous basez pour exclure la psychanalyse dans leur prise en charge- plusieurs centaines de gènes différents semblent être en cause, agissant seuls ou conjointement avec d’autres gènes. Et l’autisme à lui seul, peut être considéré comme un corpus de plus de mille maladies différentes. Le fait que certains symptômes communs se retrouvent n’implique en aucun cas qu’une technique unique (comme la pensée du même nom) soit bonne pour tous. Pour prendre un exemple si, sur des tumeurs cérébrales de même localisation, on évaluait l’effcacité de la chirurgie ou celle de la radiothérapie, sans tenir compte de leur type histologique, (c’est-à-dire en mélangeant des tumeurs malignes et des tumeurs bénignes) un simple étudiant de première année trouverait ce système d’étude aberrant. C’est pourtant ce que le « plan » que vous validez applique. Considérant « l’autisme » comme si l’on savait précisément de quoi nous parlons alors que ce terme recouvre les affections multiples d’une maladie très méconnue.

Pour leur part les psychanalystes ont la sagesse de ne pas produire d’évaluations dans des conditions impossibles et qui ne s’y prêtent donc pas. Cela pour quelques raisons évidentes que je viens de décrire, et pour d’autres qui concernent la spécifcité de l’être humain dans son rapport au langage. C’est là une position éthique. Que la HAS ose récuser la psychanalyse au prétexte qu’elle ne se soumet pas à ce type d’évaluation (fallacieuse) est en contradiction avec toute forme de rigueur scientifque.

Et il y a beaucoup de confusions dans les « outils » rejetés par le « Plan ». Beaucoup de parents refusent le recours aux structures qui existent en France, de type IME ou hôpitaux de jour. Ils entretiennent cette idée que ces établissements, pour le traitement des enfants, se réfèrent à des « théories psychanalytiques », alors que ces institutions ne sont que trop rarement un bon refet des travaux de la psychanalyse sur l’autisme. Combien d’entre elles ont un psychanalyste parmi leur personnel ? Et leur mode de fonctionnement est très variable puisqu’il ne dépend que des personnalités des salariés, de leur formation et des moyens qui leur sont alloués. 

Ce que vous oubliez en revanche, c’est que l’association Préaut, créée par des psychanalystes, ne vous a pas attendue pour former des pédiatres au dépistage précoce de l’autisme, bien avant 18 mois.

Concernant une affection aussi mal connue que l’autisme, comment pouvez-vous priver les patients qui en souffrent d’une voie de recherche ? Comment pouvez-vous récuser les travaux des psychanalystes qui poussent aussi loin que possible les recherches sur les effets du langage sur la subjectivité. Et, aussi bien, les effets des diffcultés avec le langage sur la façon de se construire comme sujet ? 

Même si quelques centaines de gènes ont été pressentis comme statistiquement en lien avec des syndromes autistiques, le chemin est encore long avant d’établir la chaîne des phénomènes allant du gène à l’autisme. Comment pouvez-vous imaginer, même dans les cas d’un autisme d’origine génétique, que cette anomalie soit sans effet subjectif ? Comment pouvez-vous imaginer que le cerveau ne soit qu’un banal organe qu’il faudrait entraîner et perfectionner selon des techniques éducatives ? Il sufft d’observer les résultats des techniques éducatives sur les enfants non autistes, pour mesurer leur faible rendement. Faut-il rappeler cruellement le nombre d’enfants ne sachant pas lire, écrire ou compter en entrant en classede 6e?

Mais, si je vous écris cette lettre, c’est que quelque chose de grave et capital m’affecte profondément, comme une fracture dans le fl de l’histoire : jamais les psychanalystes, eux, ne se sont autorisés à demander le retrait des autres formes de pratique ou de recherche dans quelque domaine que ce soit. Un praticien, un chercheur, se préoccupe en général de son travail sans vouloir anéantir celui des autres. La situation n’est pas « confictuelle », comme vous la décrivez, mais la guerre est néanmoins déclarée à la psychanalyse, à laquelle vous avez décidé de porter le coup de grâce. Que vous supprimiez les « allocations de formation » ne leur enlèvera pas grand-chose dans leur pratique quotidienne : pour fnancer leur formation permanente, les psychanalystes ont l’habitude de ne dépendre ni des laboratoires, ni des gouvernements. Ils paient eux-mêmes l’amélioration de leur pratique et de leurs connaissances. Que vous vous permettiez, par ce « Plan », de discréditer le travail et l’engagement de milliers de personnels soignants est une décision brutale et honteuse, méprisante. Mais surtout, et semble-t-il le cœur léger, vous désespérez de nombreuses familles en leur laissant penser qu’elles se sont trompées et que leur enfant aurait fait plus de chemin avec d’autres méthodes. C’est une lourde responsabilité que vous prenez.

Décider de la manière dont doit être prise en charge une affection aussi méconnue que l’autisme, refuser la pluralité des soins à partir d’arguments aussi faibles est, pour moi l'expression d’une pensée totalitaire. Ayez la curiosité de vous rendre sur quelques blogs dontles auteurs se consacrent à ce sujet. Vous pourrez mesurer la violence des propos où l’on remplace le « c » par le « k » allemand pour écrire KOllectif, et où l’on commence par établir une « liste noire » de ceux qui résistent à la révolution en cours, celle entérinée par votre « Plan ». Vous avez souffé sur des braises inquiétantes pour les psychanalystes, et audelà de ces derniers, pour la société dans son ensemble.

 

**** 

_____________________________________

Et, bien sûr, notre cher Bernard GOLSE s'y met aussi. Extrait de sa prose: "Il nous faudra attendre encore, mais les enfants autistes, eux, ne peuvent pas attendre, et n’en peuvent plus d’attendre que les adultes deviennent raisonnables."

Comme le dit une de mes collègues du Kollectif : "Pauvre Golse! : un des rares acquis de 2012 c'est que des gens commencent à devenir raisonnables et à comprendre le scandale : la doxa psykk. Etre raisonnable ce n'est pas penser que la terre est ronde et qu’elle est plate. 

Voici donc la diatribe de Golse.

Et aussi des réactions des syndicats de psychiatres. Il paraît qu'ils sont "consternés". Nous sommes consternés de leur consternation...

Ceci non plus ce n'est pas mal, dans le genre. Avec chansonette en prime (pour vaincre la déprime; oui je sais, c'est juste pour la rime; mais eux, c'est juste pour le frime...)

 

Sans surprise, le communiqué de la CEMEA

 

Un nouvel angle d'attaque: la "burocratie".

 

Et, comme on pouvait (malheureusement) s'y attendre, voici la réaction du PCF et du Front de Gauche. Mais qu'est-ce qu'ils ont tous ces gens à vouloir faire des autistes des fous?... Sans compter le paradoxe de constater qu'ils dénoncent (eux, les cocos !!!) une "théorie d'Etat"... On aura tout vu... Quant à leur conception de ce qui est scientifique et ce qui ne l'est pas, Marx et Engels doivent se retourner dans leurs tombes! Revenez; vos (lointains) héritiers sont devenus fous...

Et, bien sûr, l'Humanité en remet une couche...

Relayé par le Parti de Gauche 

(à moins que ce ne soit l'inverse...). Morceaux choisis :

 

(…) « La ministre se permet donc de dicter à une discipline médicale et à une discipline psychologique leurs contenus d’action, comme à la grande époque soviétique. »  

   

(…) « Le Parti de gauche récuse ces conceptions réactionnaires et exige que la liberté soit laissée aux soignants, aux psychologues et aux éducateurs d’exercer leur art, et aux familles d’être conseillées comme il se doit afin de choisir les méthodes qui leur semblent mieux répondre à leurs attentes »

 

Ils font fort chez les "compagnons de route" des communistes. Accuser, dans le même communiqué  le gouvernement d’être soviétique – un comble pour le PdG – et, plus loin, d’être réactionnaire, c'est pas mal du tout… On aura tout vu...


Encore une autre réaction savoureuse...

Et une demande de retrait pure et simple, qui se termine par ces mots: L’empêchement de penser, donc de créer, pour les patients, pour les professionnels, et pour les familles, est une atteinte à la démocratie et à la culture. C’est pour cela que nous tous ici réunis appelons au retrait de la recommandation de l’HAS sur l’autisme, au retrait de ce du plan Autisme et à la remise en cause de cette HAS Là !


Pour la chercheuse en histoire Laure Murat, quand une ministre dicte ce qui doit être enseigné en matière de traitement de l'autisme, c'est tout aussi choquant que lorsque l’Etat a voulu obliger les historiens à reconnaître le rôle « positif » de la colonisation. Ben voyons!!

Lire l'article

Et, bien sûr, la prise de position de notre cher Pierre Delion...

Et voilà que même le collectif "pas de zéro de conduite", dont les préocupations étaient tout autres (et très louables !!!) se trompe de combat en s'opposant au plan autisme.  Lire ici leur communiqué.

 

Et ICI, le très salutaire "coup de gueule" dans Le Monde de Danielle Langlois, Présidente d'Autisme France. 

Suivi d'un excellent article d'EgaliTED

 Le Monde toujours... mais dans l'autre sens.

El le Collectif des 39 poursuit ses délires paranoïaques. Ils sont gonflés, n'empêche! Il y aurait tant à leur répondre... Il faudrait reprendre point par point leur texte et en démontrer la perversité. Mais quel crédit accorder à des gens si mal informés sur les soi-disant principes des thérapies comportementales qu'ils en sont encore à confondre "positif et récompense, négatif et sanction", erreur qui ferait rire n'importe lequel de mes étudiants de première année (voir ici pour les définitions correctes).

 

Et ça continue...sous la forme d'Indignez-vous! . Quelle indignante récupération, en effet!

Un article intéressant, qui aborde le thème du positionnement politique autours des enjeux de l'autisme.

La charge de la FDCMPP 

Et, sous le faux semblant de la neutralité (qui renvoie dos-à-dos les deux camps) un discours très militant pro-psychanalyse, bourré d'amalgames, d'affirmations gratuites, et, finalement, tout compte fait, très tendencieux et passablement malhonête rédigé par un certain Christophe Dubois... Le voici.

 



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