L’un de mes anciens profs de Barcelone (bien qu’il n’ait qu’à peine deux ans de plus que moi) que je considère, avec Ramón Bayés, Lluís García i Sevilla et Adriana Garau, mon maître tout en étant devenu un ami très proche malgré les kilomètres qui nous séparent depuis près de 40 ans, est le Professeur Adolf Tobeña i Pallarés, titulaire de la chaire de Psychiatrie et Psychologie médicale de l’Université Autonome de Barcelone.
Homme d’une culture encyclopédique, qui, privilège d’insomniaque, se tient au courant (et à jour !) et sait donc à peu près tout sur tout, y compris dans des domaines très éloignés de son champ de compétences, il possède en outre (ce qui est loin d’être le cas de tous les savants et intellectuels) des qualités pédagogiques hors-norme qui ont fait de lui un divulgateur scientifique de premier ordre, aussi bien dans la presse écrite qu’à la télévision ou à la radio (son programme battait tous les records d’audience !), à plusieurs reprises célébré par des prix aussi prestigieux que le prix Avui de Journalisme (1991), le prix Ciutat de Barcelona de la Science (1992) et le prix Europe d’Essai scientifique (2004).
Auteur d’un bon nombre d’ouvrages, il en a publié un dont le titre (curieusement très proche de ma petite chanson humoristique, Bière ou divan, qu’il ne connaissait pourtant pas) est : Pilules ou Freud. Remèdes pour les malaises de l’âme, paru à Barcelone en 2011 aux éditions Columna. C’est un des chapitres de ce livre, que j’aime particulièrement, que je me suis décidé à traduire pour le lecteur français, tout en avouant d’emblée que, malgré tous mes efforts, je suis loin d’avoir réussi à donner à cette traduction la qualité littéraire de l’original, qui est la marque de fabrique et fait la réputation du personnage. Je vous présente par avance mes plus plates excuses…