Après l’affaire de l’appel à dons pour rénover le mythique divan de Freud qui tombe en poussière sous le poids des lourds secrets qu’il a cumulés (et qui, je ne sais pas pourquoi, me fait penser à la souscription « populaire » auprès des militants de l’UMP pour rembourser l’amende -11 millions d’euros !- infligée à Sarkozy pour dépassement de frais de campagne -grâce, selon Le Point de Franz-Olivier Giesbert (FOG pour les intimes, à ne pas confondre avec MOF, tout de même !), à une surfacturation de 8 millions d’euros des prestations de la société -propriété de deux copains de Jean-François Copé (JFC, à ne pas confondre avec JFK, tout de même !)- qui organise les meetings de l’UMP ; 11 millions donc de dons dont 66% (soit plus de 7 millions !) étant déductibles des impôts, constituent un manque à gagner pour le Trésor Public que les contribuables devront combler, ce qui revient à dire que c’est le contribuable qui paye les deux tiers de l’amende infligée à Sarko. Et vive les niches fiscales ! Mais je m’égare…)
Après l’affaire donc du divin divan (du vin, du vent) , voici maintenant (les faits datent de janvier dernier) celle des cendres. Car, en effet, on a essayé de voler l’urne qui contient non seulement celles du père de la psychanalyse, mais aussi celles de son épouse. On aura tout vu !
Qui pourrait être à l’origine d’une telle ignominie ? Ce pauvre Woody Allen, déçu de ses 20 ans de psychanalyse et à qui ne reste plus que Lourdes comme espoir? (de son propre aveu dans l’un de ses films). Un lacanien fou-furieux (excusez le pléonasme) qui n’en finit pas de ne pas tuer le père ? Un fieffé positiviste adepte des TCC, féru de DSM V et vendu aux laboratoires pharmaceutiques ? Une maman d’autiste qui n’en peut plus du « packing », du ventilateur et autres « thérapies avant-gardistes » ?
À moins que ce ne soit le énième coup de Sophie Robert, cette sorcière scientiste qui vient de réussir d’envouter la justice (il n’y a pas d’autre explication possible) pour que soit levée la censure sur « Le Mur », son film immonde ? Ce n’est sans doute pas par hasard (phrase fétiche des psychanalystes) si la tentative de vol (oui, oui, rassurez-vous : ce n’était qu’un acte manqué…) a eu lieu précisément la veille du verdict de la Cour d’appel de Douai. J’ai demandé à un éminent spécialiste (dont je protègerai l’anonymat contre vents et marées, en vert en contre tout), comment interpréter cet acte manqué. Voici sa réponse : « Explication freudienne classique : le Moi des voleurs voulait cet objet, mais leur surmoi les a fait échouer. Explication occultiste (que Freud -et surtout Jung- n'auraient pas désapprouvée): à l'idée que Sophie puisse gagner son procès, Freud s'est retourné dans son urne. »
La police, qui a mobilisé tous ses fins limiers pour résoudre au plus vite cette affaire d’État, n’exclut pas, pour l’instant, aucune de ces hypothèses et travaille sur toutes les pistes. Elle promet de soumettre les suspects à un interrogatoire sous hypnose (ericksonienne, cela va de soi !) afin de leur faire avouer la vérité refoulée… Je peux, d'ores et déjà, leur épargner un suspect : je jure que ce n'est pas moi !!!
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Et dans l'Obs: