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 Ce site est le "blog" d'EFB. Vous y trouverez des articles, des cours, des liens, des nouvelles, des documents divers mis à votre disposition. En échange, je suis preneur de vos commentaires...

 

  Aquesta plana és el "blog" de n'Esteve. Hi trobareu articles, classes, adreces, noticies, documents diversos dels que podreu disposar. En contrapartida, m'agradaria rebre'n els vostres comentaris...

 

 Esta página es el "blog" de Esteve. En ella encontrareis artículos, clases, direcciones, notícias, documentos diversos puestos a vuestra disposición. A cambio, os agradecería que me mandaseis
vuestros comentarios al respecto...

28 juin 2013 5 28 /06 /juin /2013 13:24

drapeau_francais.gif  Prescrire est une revue excellente. Elle s’est distinguée par son objectivité, son impartialité et son indépendance dans un grand nombre de débats (et de scandales) récents liées aux médicaments et, en général, à des questions de santé publique. L’affaire tristement célèbre du Médiateur en constitue un bon exemple.

 

Dans un monde dominé par l’appât du gain à tout prix (y compris celui de notre santé), contaminé par des conflits d’intérêt constants chez les experts et les décideurs de tout bord, rongé par la corruption (active et passive) à tous les niveaux, une telle revue représente un îlot de résistance, une source d’information fiable, un éclairage indispensable, bref : une véritable entreprise de salubrité publique qu’il faut préserver et défendre à tout prix.

À force de sérieux, d’objectivité, d’impartialité et d’indépendance (oui, je sais, je me répète…), elle s’est construit une solide réputation, a su gagner le respect de tous et est devenue une authentique référence en la matière.

Ce statut, très amplement mérité, confère, en contrepartie, une lourde responsabilité : celle de ne jamais faillir, de ne commettre le moindre faux pas. Où, si cela venait, par malheur, à se produire (« l’erreur est humaine ; s’entêter est diabolique » disaient déjà les Romains), l’obligation de rendre public un démenti, un rectificatif, une mise au point, voire de battre un sincère mea culpa. Faute de quoi, elle perdrait ce statut privilégié.

Et, comme souvent, c’est dans le domaine « psy » que le faux pas s’est produit. C’est un terrain tellement empreint encore (hélas) d’idéologie -là où la rigueur, l’objectivité, devraient être tout autant de mise que dans les autres domaines du savoir-, que même les honnêtes gens peuvent être victimes, à leur insu (oserai-je dire : « inconsciemment » ?), de préjugés ancestraux qui, justement à cause de leur longue tradition, ne sont plus identifiés comme tels et sont véhiculés par la culture ambiante comme des certitudes intouchables, comme des acquis non questionnables. Ce qui, avouons-le, est plus qu’inattendu d’une revue dont la phrase mise constamment en exergue est : « Le danger, ce n'est pas ce qu'on ignore ; c'est ce que l'on tient pour certain et qui ne l'est pas ».   

Je suis en train de parler de la position que la revue Prescrire a prise, dans son n° d’avril 2013, à propos du guide contenant les recommandations de la HAS à propos de l’autisme. La voici in extenso. Et en voici le coeur : « Ce guide privilégie les méthodes cognitivo-comportementales, et écarte les autres approches sans argument solide. Ce choix exclusif est non ou mal étayé. »

Aussitôt publié, cet article fut repris en boucle (voir, par exemple, l'usage qu'en fait le "Collectif des 39 contre la nuit sécuritaire, ou encore l'article d'Eric Favereau dans Libé) comme argument d’autorité (en vertu de ce statut particulier auquel la revue est parvenue) par tous les opposants aux recommandations de la HAS (et du 3èmeplan autisme qui en a découlé), en clair, pour ne pas les nommer, les pédo-psychiatres de la mouvance psychanalytique, encore largement dominante (quoi qu’ils s’en défendent) dans notre France du XXIème siècle. Le positionnement de Prescrire leur sert de caution inattaquable, d’argument massue, d’onction divine.

 

Or, pour une fois, la revue a (même de bonne foi) failli.

Dans ce contexte, Frank Ramus, Directeur de Recherche au CNRS, s’est senti obligé de leur envoyer une première lettre. Puis, pas satisfait de la réponse qu’il avait reçue, il persiste avec une nouvelle lettre, à mon sens tellement contondante, que les gens de la revue, de bonne foi comme je les considère, doivent se trouver drôlement embarrassés. À tel point qu’à ce jour, ils n’y ont point répondu (ce qui est une forme de réponse, voire d’aveu). Je ne manquerai pas de vous faire connaître la suite de cette affaire, si suite il y a. 

Car, comment va désormais se positionner la revue Prescrire ? Va-t-elle continuer à largement ignorer la psychiatrie ? Va-t-elle être complice des mandarins en poste et les aider (ne serait-ce que par le silence) à perpétuer leurs idées, leurs pratiques et leur pouvoir, en dépit de toutes les données qui s’accumulent au niveau international ? Au risque de perdre progressivement toute crédibilité ? Ou bien va-t-elle se positionner à l’avant-garde du renouveau de la psychiatrie française, en tournant définitivement la page des approches non scientifiques et non évaluées, en devenant le moteur national de l’exigence de preuves en psychiatrie comme dans les autres spécialités. L’article sur l’autisme a donné un mauvais signal. Si la revue souhaite rectifier le tir, outre la publication d’un rectificatif, je ne saurais trop lui conseiller de s’entourer de quelques psychiatres fiables qui sauront la guider dans cette voie, semée d’embûches, mais indispensable.

____________________________________

Suite à des nombreux courriels envoyés à la revue, elle a réagi plutôt favorablement. Voici la réponse à l'un de ces courriels:

Paris, le 8 juillet 2013 

Bonjour monsieur,

La Rédaction de Prescrire  a bien reçu votre courriel du 09 juin 2013, réagissant au texte  publié dans le n° 354, à propos d’une analyse du guide de la HAS sur les interventions éducatives et thérapeutiques à mettre en place chez les enfants et les adolescents atteints d’autisme.  

 

Divers courriels, dont le vôtre, que nous avons reçus à propos de ce texte, ont  fait l’objet d’une discussion lors d’une réunion de Rédaction. Ils nous incitent à revenir sur ce sujet dans un prochain texte avec des éléments de réponse plus précis dès que notre charge de travail, dépendant en premier lieu de l’impératif des Productions Prescrire, nous le permettra.

 

Merci de l’intérêt porté à Prescrire.

                             

Cordialement

 

     Anne AMERICH

     Membre de la Rédaction

     Correspondance avec les abonnés

  

Dont acte. Attendons la suite...

_______________________________________

Et la suite est arrivée. La voici. A en croire Prescrire, la HAS s'y est mal prise. Ben voyons!


  

Paris, le 28 novembre 2013  

Monsieur,

Pour répondre sur le fond à votre interpellation à propos du texte "Autisme chez les enfants : un faux consensus" paru dans le numéro 354 de Prescrire page 305, il nous paraît utile de rappeler les objectifs et la méthode utilisée pour nos analyses de certaines productions de la Haute autorité de santé, dont le résultat est présenté dans la rubrique "Au crible" (1).  

 

Au crible : pour repérer les guides utiles aux soins. L’intérêt d’un guide de pratique clinique pour les patients et les soignants, quand il est de bonne qualité, est d’avoir fait le travail d'analyse et de mise en évidence des niveaux de preuves, sans que les soignants aient à refaire eux-mêmes la synthèse des données.

Mais, comme l’ont mis en évidence les résultats d’une étude étatsunienne, et comme nous le constatons aussi depuis que nous effectuons ces analyses, de nombreux guides, de toutes origines, ne sont pas élaborés de manière fiable (2,3).

Depuis 2007, dans la rubrique "Au crible", Prescrire analyse des guides de la Haute autorité de santé (HAS) visant à améliorer les pratiques. Il s’agit de distinguer les guides de qualité des guides dont la méthodologie est insuffisante. Les guides utiles sont ceux qui répondent à des critères de qualité reconnus et qui examinent, puis discutent de façon pertinente, la balance bénéfices-risques des interventions recommandées et leur applicabilité (4à6). Au cours de cette analyse, nous repérons parfois des recommandations singulières dont la balance bénéfices-risques est défavorable.

 

Une analyse méthodique. Prescrire ne passe au crible que les guides "complets" qui contiennent un document "Argumentaire", des "Recommandations" et une "Synthèse des Recommandations". Notre analyse porte sur ces 3 documents.

Nous analysons ces guides d'une manière méthodique à l’aide d'une grille de lecture critique systématique dérivée de la "Grille d’évaluation de la qualité des Recommandations pour la pratique clinique" reconnue internationalement, y compris par la HAS, dite grille Agree (de l’anglais Appraisal of guidelines for research and evaluation instrument). Cette démarche nous conduit à analyser : l’objectif global du guide ; les questions cliniques abordées ; les  groupes de patients cibles ; la participation des groupes concernés ;la recherche et la synthèse des preuves scientifiques ; l’actualisation ;la méthode définie pour formuler les recommandations ; la clarté et la présentation ; l’applicabilité en termes d’organisation, de changement d’attitude et de coûts ; ainsi que l’indépendance et l’identification de possibles conflits d’intérêts.

Chaque étape de notre démarche, de l’analyse au projet rédactionnel, est collective.

 

Analyse la qualité du guide HAS, et non de la prise en charge de l’autisme. Dans la rubrique "Au crible", nous nous prononçons sur la qualité méthodologique du guide de pratique clinique de la HAS analysé. Notre objectif est d’informer les abonnés sur l’intérêt de s’y référer ou pas. Nous ne prétendons pas avoir réalisé une synthèse sur la prise en charge de l’autisme chez les enfants. Faute de ce travail de fond, Prescrire ne prend position ni pour ni contre telle ou telle méthode de prise en charge. Nous proposons aux abonnés une analyse méthodique visant à leur conseiller ou déconseiller de prendre le temps de lire le guide analysé, en fondant notre conclusion sur l’analyse de sa méthode d’élaboration.

Si nous avions réalisé une synthèse des données d’évaluation des prises en charge de l’autisme et cherché à cerner leur balance bénéfices-risques, nous l’aurions publiée dans la rubrique "Stratégie", comme nous l’avons fait pour l’évaluation du dépistage du cancer du sein, à laquelle vous faîtes référence.

 

L'analyse de Prescrire du guide autisme chez les enfants et les adolescents. Notre évaluation de ce guide a conduit à un jugement positif pour la définition de l’objectif et des patients concernés, mais pas pour les autres éléments analysés.

L'analyse documentaire a conduit la HAS à retenir 512 références. Ces publications internationales sont extrêmement différentes, nuancées voire contradictoires. Cela n’a rien d’étonnant pour un trouble aussi complexe et polymorphe qu'est l'autisme. Un grand nombre d'entre elles sont présentées dans l'"Argumentaire" de 471 pages. Selon ce riche document, les données d’évaluation ne permettent pas de mettre en avant un type de prise en charge plus qu’un autre. Les pratiques sont multiples ; leur évaluation est de faible niveau de preuves (7).

Aussi avons-nous été étonnés de ne pas retrouver cette grande diversité de points de vue et de pratiques, dans le document "Recommandations" (de 60 pages) qui est rédigé avec peu de nuances, et ne laisse guère de place aux incertitudes (8). Cela explique probablement en partie l'absence d'accord au sein des groupes et le refus de nombreux participants d’endosser tout ou partie des recommandations. Ce choix n’aide pas les professionnels non spécialistes, peu informés des incertitudes, des contradictions, voire des conflits, qui existent au sein même des groupes de professionnels spécialisés dans les soins aux enfants autistes.

 

En pratique : Prescrire déconseille la lecture du guide, et non un type de prise en charge. En toute rigueur intellectuelle, en toute transparence, ce guide de la HAS aurait dû présenter les différentes options de soins aux enfants autistes. À partir des données de l’"Argumentaire", le document court "Recommandations" aurait dû comporter une information objective sur les différentes possibilités de traitements, sur leurs limites, sur le niveau de preuves souvent très faible, de leur évaluation, sur les incertitudes souvent importantes qui entourent leur balance bénéfices-risques.

Il n’est pas recevable qu’un guide labellisé par la HAS ne retienne qu'une seule approche thérapeutique, sans mention d'une ou de plusieurs autres, et présente comme solides des propositions thérapeutiques qui ne le sont pas.

Prescrire n'a pas de parti pris. En revanche, Prescrire a des méthodes de travail transparentes et pour objectif d’aider les soignants dans leur pratique en leur fournissant des éléments pour se faire aussi un avis sur certains guides de pratiques cliniques.

Votre courrier, suivi de notre réponse, a été publié dans le numéro 362 dePrescrire.

Cordialement,

                    

Cécile POILPRÉ

Responsable de la rubrique Prescrire en Questions

 

Références

1- Prescrire Rédaction "Autisme chez les enfants et les adolescents : un faux consensus" Rev Prescrire 2013 ; 33 (354) : 305.

2- Prescrire Rédaction "Trop de guides peu fiables" Rev Prescrire 2013 ; 33(353) : 215.

3- Prescrire Rédaction "Le point après 2 ans d’analyse des guides de pratique clinique de la Haute autorité de santé" Rev Prescrire 2010 ; 30 (322) : 614-615.

4- Prescrire Rédaction "Guides de pratique clinique : faire le tri, et savoir jeter"Rev Prescrire 2007 ; 27 (282) : 304.

5- Prescrire Rédaction "Les guides de pratique clinique examinés et triés par la revue Prescrire" Rev Prescrire 2007 ; 27 (282) : 305-306.

6- Prescrire Rédaction "Juger les guides de la HAS dans leur globalité" Rev Prescrire 2008 ; 28 (299) : 706.

7- Haute autorité de santé "Autisme et autres troubles envahissants du comportement : interventions éducatives et thérapeutiques coordonnées chez l’enfant et l’adolescent. Argumentaire scientifique" Mars 2012 : 471 pages.

 

8- Haute autorité de santé "Autisme et autres troubles envahissants du comportement : interventions éducatives et thérapeutiques coordonnées chez l’enfant et l’adolescent. Recommandations" Mars 2012 : 60 pages.

_____________


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21 juin 2013 5 21 /06 /juin /2013 07:33

drapeau_francais.gif  Voici la livraison d’été (aujourd’hui c’est le 21 juin !) des aphorismes, afin qu’ils vous accompagnent pendant vos vacances.

En principe, depuis mon départ à la retraite, j’étais censé n’alimenter mon blog qu’avec cela. Mais, comme vous avez pu le constater, l’actualité en a décidé autrement et, d’une part, je ne voulais pas déserter « le combat » et abandonner « la cause »; d’autre part, j’avoue que  je n’ai pas su résister…

Et je crains que, hélas, ce soit loin d’être fini !!!

Mais pour l’heure, voici la suite n° 9 des aphorismes, pensées, citations…

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14 juin 2013 5 14 /06 /juin /2013 14:59

drapeau_francais.gif  Dans Le Nouvel Observateur n°2535 du 6 au 12 juin 2013, et sous la plume de Marie-Hélène Martin, un très drôle papier dont je me permets de citer quelques extraits.

"Des décennies à supporter les maux de l'esprit, voilà que le divan de Freud part en quenouille. (...) Pour l'anniversaire de la naissance de l'homme à la barbe, le musée, désargenté, a fait appel aux donnations afin de restaurer le célèbre icône. Cout estimé: 5000 £. Avec les années, le matelas s'affaise, les fils s'usent. Comme la psychanalyse, diront ses contempteurs."

Pour plus de détails, voir également ce qu'en dit Le Figaro ICI:

 

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6 juin 2013 4 06 /06 /juin /2013 06:15

drapeau_francais.gif  Le 21 janvier j'avais posté un billet intitulé « Autisme : les grandes manœuvres du 3ème plan », que j’ai régulièrement alimenté depuis afin de le tenir à jour. Par exemple, outre le plan lui-même en son intégralité présenté par la Ministre Marie-Arlette CARLOTTI, s’y trouvent un certain nombre de réactions, lamentables et affligeantes (ou vice-versa, ou réciproque, ou à l’inverse) que vous pouvez découvrir également ICI, ICI, ICI et ICI, par exemple.

Parmi ces réactions, celle du Collectif des 39 contre la nuit sécuritaire, sous forme d’une lettre ouverte au Président de la République que voici, vaut son pesant d’or. Le KOllectif du 7 janvier se devait d’envoyer à son tour une lettre au Président Hollande. C’est chose faite. La voici.

De façon tout à fait parallèle et indépendante, L’ENSEMBLE (voir ici la liste complète des signataires) des députés (toute tendance politique confondue) du groupe d'étude sur l'autisme de l'Assemblée Nationale vient également d’adresser au Président de la République une lettre (que voici) afin de défendre le 3e plan autisme. Un des signataires s'en explique ICI.

Parions que les tirs croisés ne vont pas s’arrêter là.  Affaire à suivre…

_____________

Je ne croyais pas si bien dire... Il existe depuis quelques jours une pétition, dite l'appel des 1.000, pour un autre plan autisme et pour le retrait de la recommandation de la HAS sur l'autisme. Cela se termine par ces mots: L’empêchement de penser, donc de créer, pour les patients, pour les professionnels, et pour les familles, est une atteinte à la démocratie et à la culture. C’est pour cela que nous tous ici réunis appelons au retrait de la recommandation de l’HAS sur l’autisme, au retrait de ce du plan Autisme et à la remise en cause de cette HAS Là !

 

Une première réaction, très saine, à cet appel des 1.000.

 

Et, après la "guerre" des lettres au Président, voici donc celle des pétitions. Je vous invite donc à signer cette pétition de SOUTIEN au plan (qui, malgré ses imperfections, va indiscutablement dans le bons sens et comme le disait une de mes collègues, fait passer la France du Moyen-âge au XXI siècle...

 

Mais... retour aux lettres. Voici celle du Pr. Bernard GOLSE, membre de la CIPPA, à Mme la Ministre Marisol TOURAINE (reprise, bien sûr, par Le Monde; qui ne saurait rien refuser à une telle sommité ...), suivie de sa "traduction" par Anna FRAUDE, membre de la COPPA (pour faciliter la comparaison entre les deux, les éléments d'explicitation de la pensée profonde -mais inavouable- du Pr. GOLSE ont été ajoutés en caractères gras. Bien sûr, certains esprits mal intentionnés, qui voient le mal et des Komplots partout, crieront au détournement de propos. Mais il est bien connu, comme le disent les Italiens depuis des siècles, que: "traduttore=tradittore" et que toute traduction ne peut donc être que trahison...)

 

Et une excellente réponse, qu'il faut absolument lire, à la lettre de Golse de la part de M’Hammed Sajidi, fondateur et Président de l'association Vaincre l'autisme. 

 

Encore une lettre ouverte: celle du Pr J-C Maleval. Université Rennes 2.

Sans oublier celle du PC dans l'Humanité...


La Ministre ,Mme Carlotti, publie à son tour une tribune, très pédagogique, dans Le Monde.

 

Et encore une lettre ouverte à la ministre, qui vaut son pesant d'or... ce qui n'est pas surprenant venant de la part des lacanniens...    .

Ceci n'est pas, à propement parler, une lettre ouverte. Mais cela vaut son pesant d'or...

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25 mai 2013 6 25 /05 /mai /2013 13:07

drapeau_francais.gif    En attendant le résultat du procès en appel, pour patienter, voici, en avant première (ça vient de sortir à l'instant même, vous êtes parmis les premiers à en disposer...) un nouvel entracte...


 

http://www.youtube.com/watch?v=FvYV1MaSGEY&feature=youtu.be

 


 

Pour ceux qui ne l'avaient pas vu, voici le bonus n°1, première partie

http://www.youtube.com/watch?v=JhDxSmlMBtc

 

 

Et deuxième partie:

http://www.youtube.com/watch?v=riqpaDEullY

 

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24 mai 2013 5 24 /05 /mai /2013 12:48

drapeau_francais.gif    Depuis quelque temps, les psychanalystes français semblent avoir quelques problèmes avec la lettre « K ». J’en veux pour preuve deux exemples récents.

 

À plusieurs reprises, sur des forums ou des commentaires sur la toile, on a pu lire des plaintes  à propos de l’utilisation, de la part des « anti », de l’expression « psykk » pour les désigner. Elle n’est pas très élégante, j’en conviens volontiers ; d’autant que je ne l’ai jamais utilisée. Mais, contrairement à ce que certains ont affirmé dans un de leurs récurrents accès de paranoïa de persécution, « psykk » (lire: psycaca) est juste une allusion (pas très fine, certes) à leur fumeux stade anal et à leur scatologique obsession pour les matières fécales de nos chers chérubins ; en aucun cas elle ne constitue une référence, même subliminaire (pour ne pas dire « subconsciente »), au tristement célèbre, infect et odieux KKK (Ku Klux Klan). Pas de quoi en faire un « kk nerveux »…   (Tarky Varso par exemple, écrit dans son blog: "La rhétorique du collectif « Soutenons le mur » se distingue par sa trivialité et son agressivité. Un exemple : les psychistes (3), quelle que soit leur orientation, -certains en effet ne sont pas freudiens-, et leurs sympathisants se voient systématiquement affublés du sobriquet psyK. C’est un des signifiants du dialecte geek, issu de la novlangue scientiste. Le K final est parfois redoublé, façon, psyK Klan, marque infâmante, implicitement rapprochée de l’acronyme KK pour Klux Klan. C’est un détail certes, mais révélateur de la haine quasi célinienne (du point de vue du style) des militants de « Soutenons le mur ». Derrière « le style », chercher les relents fanatiques…"

Plus récemment, dans une lettre ouverte adressée à Mme la Ministre Carlotti à propos du 3ème Plan Autisme par la psychiatre et psychanalyste Christine Gintz (voir le texte dans son intégralité), nous pouvons lire : « Décider de la manière dont doit être prise en charge une affection aussi méconnue que l’autisme, refuser la pluralité des soins à partir d’arguments aussi faibles est, pour moi l'expression d’une pensée totalitaire. Ayez la curiosité de vous rendre sur quelques blogs dont les auteurs se consacrent à ce sujet. Vous pourrez mesurer la violence des propos où l’on remplace le « c » par le « k » allemand pour écrire KOllectif,… »

Outre que cette madame oublie de se demander également le pourquoi d’un « O » majuscule dans la façon d’écrire « KOllectif » (mais je ne doute pas qu’elle se ravisera bientôt et proposera une interprétation, probablement -et très facilement- sexuelle à ce « trou béant ») et qu’elle ne se focalise que sur le « K », qu’elle relie à une « pensée totalitaire » via l’allemand (Goethe, entre mille autres, appréciera…), elle semble oublier que, comme l’a écrit mon ami et collègue Jacques Van Rillaer (qui, dans sa jeunesse obtint un doctorat en psychanalyse -nul n’est parfait…) et apprit l’allemand pour pouvoir lire TOUT Freud dans le texte -ce que je doute fort que notre chère madame ait fait-) :

L’allemand est la langue de Freud. Pour comprendre correctement le freudisme, il faut lire les “Gesammelte Werke” dans l’original. Traduttore, traditore. Toute traduction est trahison.

 « K » est la lettre qui symbolise le mieux la psychanalyse [à prononcer, selon le dictionnaire Robert : “psiKanaliz”]. La plupart de ses concepts fondamentaux commencent par cette lettre, c’est hautement significatif.

 Konversion, Konversionshysterie (la conversion hystérique est le point de départ de toute l’aventure de Breuer et Freud)

Katharsis (la première forme de thérapie de Breuer et Freud)

Konflikt (le conflit est à la source de toute psychopathologie)

Kompromissbildung (le symptôme est une formation de compromis entre la pulsion et la défense)

Komplex (complexe)

Kerncomplex als Œdipuskomplex (le complexe nodal est le complexe d’Œdipe)

Kastrationsangst (l’angoisse de castration ; caractérise les individus masculins)

Kastrationkomplex (le complexe de castration ; caractérise les femmes, les êtres privés de ce pénis dont elles envient la possession toute leur vie)

Kindheit (l’enfance, source de tous les complexes)

Kinderliebe (l’amour de l’enfant pour sa mère, que tout adulte cherche à retrouver)

Kinderwunsch (le désir qui remonte à l’enfance et qui explique bien des rêves)

Kompensation (concept adlérien, repris par Freud)

Krankheidsgeschichte (l’histoire de la maladie, clé de la compréhension de la maladie)

Krankheitsgewinn (bénéfice de la maladie)

Kränkung (Narzisstische —) (blessure narcissique)

Krankheitsbedürfnis (le besoin de maladie, qui explique le refus de guérir)

Klebrigkeit der Libido (la viscosité de la libido, source essentielle de la résistance à guérir)

Kultur, Kultureinschränkung (la culture, ce qui va en l’encontre des pulsions et crée le «Malaise»)

Körper (cela aussi Freud en parle : le corps est la source des pulsions)

Konstitution (si si Freud l’admet : la constitution joue dans le développement de pathologies)

Konstruktion (Freud a fini par l’admettre : les interprétations psychanalytiques sont des «constructions»)

Kranke (Freud parle toujours de «malade» ou de «névrosé», sauf pour les gens en didactique)

Komik (ce qui fait rire et dévoile le refoulé ; cf. «Le mot d’esprit et ses rapports avec l’inconscient»)

Kunst (l’art, qui est la forme sublimée des pulsions)…

Klitoris (organe dont la petit taille rend malheureuse la moitié des êtres humains)

Koitus (Freud déclare que toutes les activités sexuelles sans coït sont «perverses» et sont à proscrire pour trois raisons : «Elles sont condamnables sur le plan éthique car elles rabaissent cette chose sérieuse que sont les relations amoureuses entre deux êtres humains à un jeu agréable sans danger et sans participation de l'âme» ; elles favorisent l'homosexualité ; elles handicapent la sexualité dans le mariage : les hommes seront moins puissants, les femmes seront frigides et, finalement, maris et femmes renonceront aux rapports sexuels. In : «La morale sexuelle civilisée et la maladie nerveuse des temps modernes» (1908) Trad., La vie sexuelle, PUF, 1969, p. 43.)

***

Alors, l’usage du "K" allemand, (certes, c'est aussi le "K" de Kaiser) toujours autoritaire, chère madame ? Si c'est le K (cas), alors votre K relève à koup sûr du divan...

 

 

 

 

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23 mai 2013 4 23 /05 /mai /2013 08:12
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17 mai 2013 5 17 /05 /mai /2013 21:31

drapeau_francais.gif  Et si le vent commençait à tourner ? Et si sous l’influence des recommendations de la HAS et/ou du KOllectif du 7 janvier et son « Manifeste pour une Psychiatrie et une Psychologie basées sur des preuves scientifiques », des psychiatres « progressistes » se décidaient enfin à publier, eux aussi, un manifeste de rupture avec la psychiatrie du XIX siècle ? C’est chose faite avec la très récente parution (signe des temps ?), que nous saluons, de ce « Manifeste pour une Psychiatrie de Progrès. » Il y a « du beau monde » parmi les signataires, venus pourtant d’horizons assez divers…  Une chose est sûre : aucun lacanien parmi eux…

 

Lire le Manifeste


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16 mai 2013 4 16 /05 /mai /2013 08:38

drapeau_francais.gif Voici un texte "à mettre entre toutes les mains", de mon collègue et ami JVR, que les lecteurs de ce blog connaissent bien car il y a pas mal publié. Il s'agit de la conférence qu'il a prononcée lors d’un colloque consacré à la psychiatrie et psychologie basées sur les preuves qui s’est tenu à Paris en avril dernier organisé par le KOllectif du 7 janvier. Il tord le cou à beaucoup d’idées reçues et sort des sentiers battus (quelqu’un se demandait si un jour les sentiers ne nous demanderont pas des comptes pour avoir été si souvent -et si injustement- battus … )

 

LIRE LE TEXTE


LIRE EGALEMENT la contribution de Frank Ramus: 

Les limites de la psychologie et de la psychiatrie fondées sur des croyances.

 

 


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11 mai 2013 6 11 /05 /mai /2013 13:33

drapeau_francais.gif  En France, seul pays avec l’Argentine où la psychanalyse a un rang de doctrine indéboulonnable, la quasi-totalité des intervenants sociaux s’inspire des « théories » freudiennes. Quitte à se fourvoyer gravement comme on l’a vu avec le traitement de l’autisme. Il est urgent de lancer le débat dans les centres de formation des travailleurs sociaux et médicosociaux !

lire l'article

 


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